Les Plumes de la Trézence
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 Un Noël bien mouvementé

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Date d'inscription : 17/10/2006

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MessageSujet: Un Noël bien mouvementé   Un Noël bien mouvementé Icon_minitimeJeu 21 Déc - 17:21

« Un Noël bien mouvementé »



Les parcs de Londres sont couverts de neige. Partout dans les rues, du houx, du gui, et des lumières rappellent à chacun que Noël approche à grands pas. Dans un orphelinat proche de la rive droite de la Tamise, des enfants attendent le réveillon devant un feu ; c’est la seule pièce chauffée. Les religieuses qui s’occupent de ces garçons comme s’ils étaient les leurs ont peu d’argent pour les nourrir. Oliver et James, les frères Marlowe, patientent devant l’entrée ; les lumières extérieures font briller leurs yeux bleus pleins de larmes. Ils sont les derniers à être accueillis dans ce lieu : leurs parents viennent de mourir.
En quelques jours, les deux garçons s’installent et trouvent du réconfort auprès de leurs camarades d’infortune et des religieuses attentives à leur douleur. Ils commencent à se sentir chez eux.


Un soir, par un vent glacial, un homme en noir frappe à la porte principale. Les enfants sont déjà couchés. Il est en effet très tard et les religieuses veillent. Elles sont surprises par l’intrusion de ce personnage sombre. Il porte une redingote qui l’enveloppe soigneusement et ses souliers sont cirés et propres. Il n’a pas marché dans la neige, un cab doit l’attendre dans la rue. Quand il pénètre dans le bureau, il ôte son chapeau haut-de-forme. Sans s’asseoir, il salue d’un geste sobre les femmes qui le dévisagent. Oliver, qui est caché derrière la porte, entend avec horreur qu’il a vendu le bâtiment. En tant que propriétaire, il exige que l’orphelinat soit vidé avant le 24 décembre !


Oliver se précipite dans les escaliers et monte à toute vitesse jusqu’au dortoir. Il réveille les autres enfants et leur répète la conversation qu’il vient d’entendre. Tous sont horrifiés : que vont-ils devenir ? Après une réflexion qui ne les mène nulle part, les deux frères décident de suivre l’homme en noir pour découvrir l’identité du nouveau propriétaire. Alors qu’il fait encore nuit, ils partent dans le froid se glisser à l’intérieur du coffre du cab garé devant l’entrée.

L’homme en noir sort précipitamment de l’orphelinat et s’engouffre dans le fiacre. Il crie un ordre à son cocher et la voiture s’ébranle. James entrouvre le coffre et découvre les rives de la Tamise, puis un pont qu’ils traversent malgré la neige qui le recouvre. Quand le cheval s’arrête enfin, les garçons se retrouvent devant un hôtel particulier très richement orné.


Dès que l’homme en noir a franchi le seuil, James et Oliver s’introduisent par un soupirail qui est juste à leur taille. Ils parviennent à crocheter la porte qui mène à l’office et tournent silencieusement la poignée du bureau. Face à eux, un secrétaire déborde de papiers de toutes tailles. Sans attendre, les frères se mettent à fouiller dans les dossiers. James interpelle son aîné : il croit avoir trouvé quelque chose d’intéressant. Ce n’est pas le nom du nouvel acheteur qui est sous leurs yeux, mais une copie du testament d’un certain Lord Henry Moore. A son décès, l’homme a cédé tous ses biens, dont la bâtisse de l’orphelinat, aux religieuses. Oliver est attiré par un article de journal découpé soigneusement. Un homme condamné à la prison à vie s’est évadé du pénitencier de Stamford… L’enfant reconnaît avec stupeur l’homme en noir dans les traits du prisonnier ! Il fait part de sa découverte à James. Ainsi, l’orphelinat n’a pas à être vendu et l’homme en noir n’est qu’un usurpateur !

Brusquement, la porte s’ouvre avec fracas et l’homme en noir surgit dans la pièce ! Fou de rage, il se jette sur les enfants qui lui échappent de justesse. James et Oliver grimpe quatre à quatre les marches jusqu’au grenier et au moment où l’homme en noir abat sa main sur eux, ils dévalent les escaliers à toute vitesse. Des plantes volent sur leur passage, des vases se brisent et des tableaux se décrochent ! James trébuche sur un tapis et s’écroule aux pieds de son agresseur. Oliver suspend sa course pour lui venir en aide et l’homme en noir en profite pour le maîtriser. Ils sont pris au piège.

Enfermés dans le grenier, les deux frères essaient d’ouvrir la porte mais elle est fermée à clef. Après avoir cherché partout, ils découvrent, caché derrière une vieille armoire délabrée, un œil-de-bœuf. La vitre en est brisée. Oliver prend un chiffon, l’enroule sur son poing et finit de casser le verre. L’ouverture permet le passage mais ils sont trois étages au dessus du sol ! Avec de vieux draps qu’ils attachent, ils fabriquent une corde. Ils la nouent au pied de l’armoire et descendent le long du mur, une main sur leur corde de fortune, l’autre sur les gouttières.

Pendant ce temps, les autres enfants s’éveillent et découvrent leur disparition. Ils la signalent aux religieuses qui, inquiètes, préviennent la police. Elles expliquent aux policiers la situation de l’orphelinat et la visite de l’homme en noir. Craignant pour la sécurité de celui qu’ils prennent pour un lord, les agents se précipitent chez lui.


Parvenus à la hauteur du bureau, James et Oliver voient que la fenêtre est close. Ils passent à nouveau par le soupirail et l’office. Malheureusement, l’homme les a entendus quand ils ont brisé le carreau de l’œil-de-bœuf : il les capture en les menaçant avec un couteau. Alors qu’il s’apprête à les tuer, les policiers entrent dans la maison pour arrêter les frères Marlowe. Stupéfaits, ils regardent briller la lame de l’arme blanche. James tend alors les papiers et l’article de journal à un des policiers qui comprend une partie de l’histoire.

~ ~ ~

Tandis que l’homme en noir est conduit en prison, un policier raccompagne James et Oliver à l’orphelinat. Les religieuses soupirent de soulagement et les autres enfants crient de joie. Tout le monde est heureux ! Oliver débute l’explication, secondé par James et les religieuses découvrent avec stupeur qu’elles sont propriétaires du bâtiment. Elles ont également hérité d’une importante somme d’argent pour s’occuper des enfants.


Ce soir, tout le monde célèbre le réveillon de Noël. A l’orphelinat Henry Moore, les enfants, chaudement habillés, chantent des cantiques dans la grande salle. Derrière eux, une table croule sous les victuailles : des petits pâtés chauds, des volailles, de la purée, des tourtes fumantes… Des pichets de cidre accompagnent le festin. Près de la cheminée, des paquets s’entassent, remplis de jouets en bois, de soldats de plomb et de vêtements neufs.





Classe de 6e A, décembre 2006.


Dernière édition par Antigone le Jeu 21 Déc - 22:45, édité 1 fois
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